L’économie informelle en Algérie

Abstract

pour tenter une mesure macroéconomique du phénomène et une meilleure compréhension des logiques de son fonctionnement. Les principales interrogations que posent cette recherche sont de savoir comment peut-on appréhender et évaluer le phénomène de l’économie informelle en Algérie ? Quelle est sa part relative dans les comptes nationaux ? Comment peut-on intégrer cette économie non officielle au processus de développement ? Plus en détail, il s’agit de confirmer ou d’infirmer l’influence déterminante jouée par certaines variables dans l’existence du phénomène de l’économie informelle notamment celle liée à l’impact de la hausse du chômage et sa persistance dans l’augmentation du nombre de la population à travailler dans le secteur informel ou le rôle des bas salaires ou bien encore celui de l’inflation… dans l’élargissement de la sphère informelle. Dans cette optique, il s’agit d’apporter des éléments de réponse pertinents à tous ces questionnements, en partant de l’hypothèse que celle-ci exerce un réel impact sur les autres variables économiques (prix, revenu, emploi, taux de change…) et vice-versa. Méthodologiquement, pour résoudre cette problématique, le recours à la modélisation a été privilégié pour cerner les variables explicatives du phénomène. La méthode MIMIC est l’une des techniques utilisées dans ce but. Elle permet de quantifier la taille de l’économie informelle et les facteurs qui y contribuent. Le plan de travail de notre étude est comme suit : dans une première partie, nous passerons en revue les différentes définitions de l’économie informelle (section I) ainsi que les différentes méthodes d’estimation du phénomène ainsi que leurs critiques (Section II). Dans une seconde partie, nous procéderons à une revue de la littérature économique sur l’économie informelle en Algérie (Section I), puis nous donnerons une description du modèle MIMIC appliqué au cas algérien tout en le discutant et le critiquant (Section II), ensuite nous exposerons les résultats de notre modèle et leurs interprétations (section III), enfin nous terminerons par une conclusion.